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Stephan Eicher Und Die Automaten

01-03-15

Ce n’était pas juste un spectacle de clôture de Montréal en Lumière samedi soir au Théâtre Maisonneuve…..c’était une expérience. Le chanteur Stephan Eicher a joué les coucous!

 

Oui, oui, après 6 ans d’absence au Québec, le chanteur helvète est sorti de sa cabane et comme le petit oiseau de l’horloge, il est venu nous offrir son chant et pour se faire il était accompagné d’un orchestre réglé comme une horloge suisse. 

 

Je vous explique. Avant de sortir un nouveau disque, Eicher a voulu reprendre la route et renouer avec le public de façon économique. Il a donc remplacé les musiciens par des instruments qui génèrent la musique de façon mécanique. (regardez la vidéo)

 

Sur scène, piano, percussion, glockenspiel, orgue jouent tout seul alors que le chanteur multiplie  ses accords de guitare et gère ses multiples pédales. Il touche aussi parfois le piano, ce qui est nouveau chez-lui.

 

Un concept d’éclairage met en valeur les instruments orphelins. Chaque note du glockenspiel s’illumine, il y a des lumières au bout des baguettes des tambours, l’impulsion de l’orgue est illustrée par une projection et on distingue parfaitement les notes du piano quand il joue tout seul. MAGIE!!! Samedi soir, on se serait cru dans un cabinet de curiosités.

 

Et il y a ces chansons qu’on aime, (pas toutes, il y en a trop) qu’Eicher a reprises en leur donnant une autre couleur : Déjeuner en paix, Pas d’ami (comme toi), Combien de temps, Hemmige, Two people in a room et d’autres, plus anciennes ou méconnues.

 

A travers ça, Stephan Eicher réussit à nous causer de manière intime et décontractée comme pour faire oublier la machine qu’il doit dompter.

 

Que les musiciens se rassurent, on ne les remplacera pas (pas tout de suite en tout cas). Malgré la réussite du pari de Stephan Eicher, on ne peut s’empêcher de penser que ce spectacle aurait été tellement plus satisfaisant avec de vrais musiciens. Et, je dois ajouter, avec une meilleure sonorisation. Toute la soirée j’ai eu de la difficulté à comprendre les mots des chansons et encore plus à saisir ce qu’il racontait dans ses échanges avec le public. J’ai au moins attrapé le meilleur c’est-à-dire sa présentation de Déjeuner en paix, où il explique narquoisement aux plus jeunes ce que c’était un journal : un papier blanc sur lequel des personnes écrivent, à l’encre, et après avoir réfléchi, des choses qui expliquent le monde.

 

On a juste hâte au retour de ce bel esprit créateur, toujours en mode réinvention.

 

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