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OPUS de Circa

22-11-14

Beaucoup de bons spectacles sont présentés à Montréal. Opus présentement à l’affiche de la Tohu s’avère être une coche au-dessus de ce niveau général de qualité.

 

La compagnie australienne Circa offre une prestation de haute-voltige vraiment époustouflante. Un mariage exceptionnel et peu fréquent entre l’art du cirque et la musique classique.

 

Je n’aurais pas dit ça dans les premières minutes. L’arrivée des musiciens du quatuor Debussy, pieds nus, la chemise blanche trop ample, le pantalon bouffant, les premières mesures de la musique très sombre de Dmitri Chostakovitch, l’éclairage  terne, m’ont fait redouter le pire.

 

Cela n’a pas duré. Quand le ballet entre les quatre musiciens et les 14 acrobates s’est installé, j’ai été subjugué de façon ininterrompue pendant 90 minutes.

 

Avec Opus, le metteur en scène Yaron Lifschitz a créé un spectacle hybride de danse et de cirque.  Des disciplines familières de l’univers circassien comme la banquine, la pyramide humaine, le main à main, la chaise acrobatique ou le cerceau chinois s’amalgament à une chorégraphie furieuse dans laquelle les corps se déploient, se croisent, se lancent, s’enlacent, se brisent au rythme de cette musique russe tourmentée et dramatique.

 

C’est touchant, beau et souvent le cœur vous manque devant tant d’intrépidité. Les acrobates de Circa sont exemplaires quand il s’agit de pousser les limites du corps.

 

Extraordinaire aussi de voir les musiciens partager le brillant tapis de la scène avec les acrobates, obligeant un effort surhumain de concentration aux premiers et un contrôle absolu des mouvements aux seconds. Il y a de la virtuosité de part et d’autre.

 

Circa nous a gâté dans le passé avec Wunderkrammer, Circa et S. Cette fois-ci la compagnie australienne s’installe dans notre mémoire. Opus entre dans la catégorie des spectacles marquants d’une vie. 

 

Faites vite, le spectacle quitte l'affiche le 26 novembre.

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