
photo: Pierre Dury
Bobby Bazini et sa tournée Seul au cinéma
02-11-2025

La musique adoucit les mœurs. Elle est bien vraie l’expression.
J’en ai eu la démonstration encore samedi au spectacle de Bobby Bazini présenté à l’Outremont.
Ses chansons et sa musique m’ont fait un bien immense en ce début novembre.
Il faut dire que j’ai un attachement particulier pour cet artiste.
Comme Louis-José Houde, Ariane Moffatt, Peter Peter, les 7 Doigts de la main, il a fait parti des grandes joies de ma vie de journaliste culturel, celles de découvrir un talent brut, de croire en son potentiel et de l’affirmer haut et fort dans le cadre de mes fonctions.
À chaque fois que je l’entendais chanter I Wonder à l’émission du dimanche de Jacques Beaulieu à Espace Musique, je me disais qu’il fallait que je le rencontre et que je fasse un topo sur ce phénomène vocal doté, me semblait-il, d’une vieille âme.
Début vingtaine, ce grand garçon de Mont-Laurier n’avait alors qu’une chanson à proposer, mais déjà une histoire à raconter (parents séparés, mais fans de musique, grand-parents aimants, fascination pour Johnny Cash et Woodie Guthrie).
Topo fut fait, avec bien peu d’images disponibles.
Je crois être le premier à le montrer à la télé dans toute sa simplicité-humilité-timidité.
Je garde précieusement ce topo, car il est du genre que je préférais faire: révéler un artiste encore méconnu du grand public.
Pour me remercier d’avoir exposé leur artiste au public du Téléjournal, son entourage m’a offert un exemplaire du premier disque d’or qu’il n’a pas tardé à obtenir avec son album Better In Time. C’est assez rare qu’on remet ce genre de trophée encadré à un journaliste de nouvelles. D’ailleurs, c’est le seul qui m’ait été offert.
Revenons au spectacle de samedi à l’Outremont présenté dans le cadre de sa tournée ‘Seul au cinéma. Je ne pouvais pas manquer ça.
Je n’ai pas suivi assidûment la carrière en salle de Bobby, mais là avec la sortie de Seul au cinéma, son premier disque en français en carrière, c’était impératif de le voir.
Je suis extrêmement heureux qu’il se soit décidé à chanter dans la langue de Daniel Bélanger
J’aime toutes les chansons de ce disque et avais très hâte de l’entendre les interpréter live sur scène.
Il les a pratiquement toutes faites en début de spectacle, enchaînant ensuite ses titres en anglais.
Il n’en manque pas, car à 36 ans, Bobby Bazini compte quatre albums en anglais à son actif, des disques qui nous ont entre autres donné Pearl, C’est la vie, I Can Stop this Feeling, et I Wonder, qu’il fait avec sa seule guitare acoustique.
Autrement, il est accompagné de quatre formidables musiciens, et d’une fabuleuse choriste, Odessa Pagé, sa blonde depuis 18 ans.
J’ouvre une parenthèse à ce propos, car j’ai le souvenir du jeune débutant qui me disait rêver, comme dans sa chanson I Wonder, d’une longue relation comme celle de ses grands-parents.
Cette confidence très sentie m’avait touché.
Après le spectacle, chose que je fais rarement, j’ai attendu mon tour pour lui dire de vive voix que j’étais heureux pour lui qu’il ait cette perle dans sa vie, combien j’étais content qu’il ait enfin fait un disque en français, impressionné qu’il ait terminé son secondaire en français et entrepris d’obtenir maintenant son diplôme en math, et combien j’ai aimé son spectacle.
Je lui ai quand même suggéré de peaufiner ses interventions parlées. C’est cute d’être timide, mais le fossé entre sa maitrise vocale (ce gars-là est totalement habité quand il chante) et l’approximatif de ses présentations doit être comblé, car ça empêche le spectacle de lever comme il devrait.
On a fini ça avec une photo. ‘’Comme tu as grandis’’ que je lui ai dit.
En effet, c’est incroyable tout le chemin parcouru depuis notre première rencontre en 2010.
Bobby Bazini sera au Capitole de Québec le 6 novembre.
Les autres dates de sa tournée sont ici:





