photo: Pierre Dury
MIRACULUM
Miraculum est un film choral, ce genre de cinéma où plusieurs histoires indépendantes les unes des autres se déroulent simultanément pour finalement révéler qu'elles font partie d'un grand tout.
Dans ce cas-ci, le lien entre les neuf personnages c'est un écrasement d'avion. Il y a ceux qui vont mourir, le mystère de savoir qui y échappera et le destin de deux Témoins de Jéhovah qui sera chamboulé par l'impact que cette tragédie aura sur leurs convictions religieuses.
Le refus de donner ou recevoir du sang, qui fait partie des préceptes des Témoins de Jéhovah, constitue la question morale centrale du film. On effleure aussi les problématiques du jeu compulsif, de la pédophilie, de la dépression, de l'infidélité. Chaque personnage a un démon à combattre.
Les 9 vies de Miraculum c'est comme 30 Vies, pas mal noir et déprimant.
À l'écran, Podz a privilégié des couleurs froides et un jeu d'acteur à l'avenant.
En bout de piste, ça donne un film neurasthénique.