
photo: Pierre Dury
L'impressionnisme et le Saint-Laurent au Musée canadien d'histoire
03-12-2025



L’hiver n’est pas encore officiellement arrivé, et c’est déjà tout blanc.
Un peu tôt à mon goût, mais il n’y a rien comme des belles toiles montrant des paysages d’hiver québécois pour se réconcilier avec la neige.
Presque quatre ans après une grande exposition sur ‘’l’impressionnisme canadien’’ au Musée des beaux-arts d’Ottawa, voilà que son voisin d’en face, le Musée canadien d’histoire de Gatineau, nous fait une proposition semblable intitulée Le fleuve des rêves-L’impressionnisme et le Saint-Laurent.
Et c’est tout simplement… beau!
Comme la majorité des œuvres présentées sont des scènes d’hiver, ça nous réconcilie avec cette saison ‘’de blanches cérémonies où la neige au vent se marie’’ comme l’a si bien décrite Gilles Vigneault dans sa chanson Mon pays.
Et c’est bien de mon pays qu’il s’agit dans cette exposition initiée par la Collection McMichael d’art canadien.
En effet, les commissaires Sarah Milroy et Anne-Marie Bouchard ont imaginé le parcours du visiteur comme un voyage le long du fleuve, de Montréal la grande ville industrielle jusqu’à Charlevoix la paisible, en passant par Arthabaska, Québec, et la Côte de Beaupré.
Les peintres qui ont été sélectionnés ont généralement en commun d’être passés par la France où ils ont été grandement influencés par l’Impressionnisme, nouveau courant qui a gagné en popularité à partir de sa découverte en 1874.
Parmi ceux qu’on a choisi d’exposer, il y a les très célèbres Clarence Gagnon, Ozias Leduc, James Wilson Morrice, Marc-Aurèle de Foy Suzor-Coté, Maurice Cullen, dont les œuvres sont toujours un plaisir à contempler.
On fait aussi une place à des artistes moins connus (de moi en tout cas) comme Robert Pilot (1897-1967), un Terre-Neuvien, grand admirateur de James Wilson Morrice, William Brymner (1855-1925), un Écossais qui aura entre autres été professeur de Clarence Gagnon, ainsi qu’à Henrietta Mabel May (1877-1971), qui faisait aussi partie de l’exposition Le Canada et l’impressionnisme. Nouveaux horizons présentée au MBAC en 2022.
Le parcours est enrichi de photographies d’archives, d’artefacts divers et d’œuvres textiles.
Je ne savais pas que Clarence Gagnon (1881-1942) s’était adonné à la pratique des arts textiles au moment où il était dans Charlevoix. Il a travaillé avec la tisserande Alice Cimon (1856-1945).
L’exposition permet également de voir quelques exemples d’objets perlés fabriqués à la main par des femmes autochtones.
Ce corpus d’œuvres est à voir. L’exposition est à l’affiche jusqu’au 30 août 2026.
Profitez de votre déplacement dans l’Outaouais pour aller visiter aussi la nouvelle grande exposition du Musée des beaux-arts du Canada sur l’hiver.
Compte d’hiver : au cœur du froid est une réflexion sur l’influence qu’exerce l’hiver sur diverses cultures et modes d’expression artistiques.
Je vous en reparlerai quand je l’aurai vue.



































