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Mon gâteau préféré
28-06-2025

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Tous les jours je pense aux Iraniens, un peuple que j’admire pour son immense culture et sa résilience, encore plus grande.

Pourquoi cette pensée quotidienne? Parce que depuis quelques années nous avons intégré la datte iranienne, cet aliment miracle, dans notre alimentation. Une datte par jour du calendrier!

Celles qu’on achète viennent plus précisément de Bam, une ville au sud de Téhéran, Fordo, et Ispahan, des villes qui font la manchette dernièrement.

Évidemment, ma pensée pour les Iraniens est décuplée depuis les attaques récentes d’Israël et des États-Unis sur ces villes.

Dès qu’un film iranien se pointe au cinéma, j’accours pour en connaître un peu plus sur la vie de ce peuple qui, en plus d’être traité en paria à l’international, subit à l’interne l’intransigeant régime des ayatollahs depuis …1979!

Cette semaine l’occasion s’intitule Mon gâteau préféré de Maryam Moqadam et Behtash Sanaeeha. Le film a pris l’affiche vendredi.

Fan de Mission Impossible ou F1 passez votre chemin, ce film n’est pas pour vous.

Le plus gros suspense du film Mon gâteau préféré est de savoir comment se terminera l’idylle spontanée entre deux septuagénaires qui vivent seuls chacun de leur côté depuis des dizaines d’années….et se meurent d’envie d’avoir, enfin, de la compagnie.

Derrière cette histoire assez universelle de la solitude que vivent les personnes âgées, il y a une révolution. Les deux réalisateurs parviennent à nous donner une idée du climat qui règne dans ce pays.

Que Mahin choisisse elle-même le chauffeur de taxi qui la ramènera à la maison, qu’elle le fasse entrer, qu’ils boivent du vin ensemble, et s’adonnent même à quelques pas de danse dans le salon, tout ça, si inoffensif chez-nous, relève de l’interdit en Iran.

Le crémage sur le gâteau (préféré de Mahin) c’est que nos protagonistes atteignent une sorte de nirvâna en se moquant ainsi des mollahs. Pour les détails, il faut que vous voyiez le film.

Avoir réussi à mettre cette histoire à l’écran, l’exploit est là!

Lors de la première à Berlin, les réalisateurs ont par contre été empêchés par les autorités d’accompagner leur film.

On sort du film avec l’impression d’avoir contribué à la libération d’une parole refoulée.

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