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Agnès Varda, de ci, de là
10-06-2025

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Parmi les expositions qu’on a vues à Paris lors de notre passage en avril, il y a celle consacrée à Agnès Varda (1928-2019) au Musée Carnavalet - Histoire de Paris.

En visitant cette expo, on ne doute pas un instant de la vocation de ce musée qui est de conserver, étudier et mettre en valeur l'histoire de Paris et de ses habitants, depuis la préhistoire à nos jours.

Bien qu’elle soit née en Belgique, l’histoire de cette femme est vraiment associée à Paris, notamment au 14e arrondissement, et plus précisément à la rue Daguerre où elle s’installe, au 86, en 1951 pour y demeurer jusqu’à la fin de ses jours.

C’est sur cette rue, transformée en plage, qu’elle tournera en partie Les plages d’Agnès en 2008, ainsi que des séquences de son documentaire Les glaneurs et la glaneuse en 2000. Il y avait sa maison de production.

Avant d’être réalisatrice, Agnès Varda a été photographe. L’époque qu’elle capte avec son appareil, l’après-guerre, est la même que celle qui rendra célèbre Robert Doisneau (qui a aussi une grande exposition à Paris ce printemps ).

En plus de ses photos de paysages urbains et de ses habitants, et les multiples portraits qu’elle réalise (notamment plusieurs photos du sculpteur américain Alexander Calder), Varda accepte des contrats de la SNCF (photos de gares et matériel roulant) ou des Galeries Lafayette (elle peut photographier jusqu'à 400 enfants par jour!).

Sa rencontre avec Jean Vilar (comédien et fondateur du festival d’Avignon) lui ouvre la porte du milieu des arts. Elle frayera son chemin dans ce milieu. Federico Fellini consentira même à se faire tirer le portrait par ce petit bout de femme que rien n’arrête.

Cela la mènera éventuellement à faire du cinéma comme réalisatrice. Une pionnière, car les femmes étaient rares, sinon absentes, derrière la caméra dans ce temps-là.

Son film Cléo de 5 à 7, avec Corinne Marchand, dont on peut voir de larges extraits dans l’exposition, la met en orbite en 1961.

Elle enchaînera les réalisations marquantes (L’une chante, l’autre pas, Sans toi ni loi, Jane B par Agnès V, pour ne nommer que celles-là).

Après la visite, on a juste envie d’aller faire un tour sur la rue Daguerre, et terminer notre pèlerinage en se recueillant sur la tombe de cette féministe avant l’heure, et humaniste jusqu’à la fin.

Elle repose au cimetière Montparnasse aux côtés de son mari Jacques Demy (Les parapluies de Cherbourg).

L’exposition LE PARIS D’AGNÈS VARDA de-ci, de-là est à l’affiche jusqu’au 24 août.

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